L’évêque Mike Jocktane appelle à un nouveau dialogue inclusif

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A ce stade, l’évêque Mike Jocktane dit ne pas pouvoir "recommander un vote favorable au OUI lors du prochain référendum".

LIBREVILLE(Plusinfos)-Face à la presse nationale et internationale, l’évêque Mike Jocktane, Président du parti politique « Gabon Nouveau », a appelé, ce mardi 8 octobre 2024, à un nouveau dialogue inclusif au cours d’une conférence de presse.

« J’appelle à un nouveau dialogue inclusif pour trouver une voie qui préserve à la fois nos aspirations démocratiques et la stabilité de notre pays », a déclaré Mike Jocktane, président de « Gabon Nouveau ».

S’exprimant sur le projet de la Constitution du Gabon dont les enjeux sont majeurs et important, l’évêque estime que le projet de ce texte fondamental soumis à l’appréciation des parlementaires soulève des préoccupations importantes et légitimes qui ne peuvent être ignorées. Par conséquent, il ne peut "recommander un vote favorable lors du prochain référendum".

« C’est dans cet esprit de responsabilité et avec espoir que je lance un appel solennel à Son Excellence Monsieur le Président de la République, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, ainsi qu’à tous les députés et sénateurs de la Transition. Je m’adresse également à l’ensemble de notre classe politique, qu’elle soit ancienne ou nouvelle, pour que nous puissions rassembler nos idées et nos visions autour d’un débat véritablement inclusif et patriotique », a-t-il indiqué.

Notons que selon ce dernier, l’article 52 la Charte de la Transition sur la durée du mandat présidentiel, un mandat de sept ans, renouvelable une fois, paraît excessif, notamment dans un régime à forte concentration du pouvoir exécutif, y compris l’article 53, qui définit les conditions d’éligibilité à la présidence, soulève également des questions.

De même, le président du Gabon nouveau, pense que, les critères, notamment en termes d’âge, d’origine et de statut matrimonial, semblent non seulement restrictifs, mais également dangereux pour la démocratie. Des conditions qu’il a jugé strictes et discriminatoires qui risquaient de marginaliser des citoyens naturalisés ou d’origine étrangère, créant ainsi une hiérarchie implicite entre les Gabonais « de souche » et les autres.

« Cette distinction n’a pas sa place dans une société moderne et ouverte », a-t-il fait remarquer.

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