Ouverture du premier Congrès de la Société Gabonaise de Santé au travail
Il s’agit de faire un état des lieux des dispositifs de santé et sécurité actuellement en place dans les mines et les mesures de prévention.
LIBREVILLE(Plusinfos)-La 1ère édition du Congrès de la Société gabonaise de santé au travail (SGST) se tient, ce 2 Octobre 2024, à Libreville sous le thème principal : "Place de la santé et sécurité au travail dans les industries extractives et activités connexes : Enjeux et perspectives".
"Il s’agit, pour le présent congrès, de produire un rapport détaillé des principaux risques majeurs auxquels sont confrontés, les travailleurs dans l’exercice de leurs activités. Ce congrès permettra aux différents experts, d’élaborer des recommandations concrètes, pour améliorer la santé et la sécurité des travailleurs", a affirmé le ministre du travail et de la lutte contre le chômage, Adrien Nguéma Mba.
Selon le Président du Comité d’Organisation, le Dr Laurent Makosso, il était impératif de prendre la lourde responsabilité d’organiser ce congrès. Il s’agit de faire un état des lieux des dispositifs de santé et sécurité actuellement en place dans les mines et les mesures de prévention.
L’industrie extractive occupe une place de choix dans le monde. En Afrique, elle constitue l’essentiel de l’économie dans plusieurs pays. De ce fait, les demandes en santé et sécurité au travail sont de plus en plus nombreuses dans ce domaine.
En effet, la santé et la sécurité des travailleurs tiennent aujourd’hui une place de plus en plus prépondérante dans la stratégie de management des entreprises, car au-delàs du drame humain qu’occasionnent les accidents du travail et les maladies professionnelles, les impacts économiques et juridiques sont souvent non négligeables. Portant, une bonne frange d’entreprises n’a toujours pas installé ce service en leur sein, exposant leurs employés aux risques professionnels majeurs
Les thèmes choisis pour ce premier congrès de la société Gabonaise de santé au travail, ont été choisis afin de rappeler à l’employeur ses obligations légales vis-à-vis de l’employé, de sensibiliser les gouvernants et les acteurs du monde du travail.
Selon les données statistiques, l’industrie extractive constitue l’essentiel de l’économie gabonaise avec plus de 40 % du PIB. Malgré, les prévisions du déclin de la production pétrolière, dès 2025, liées à la maturité des champs pétroliers, les enjeux deviendront plus croissants. Ces différents risques professionnels d’accidents obligent aux acteurs, de fédérer les efforts en multipliant les critères d’échanges scientifiques pluridisciplinaires conformément aux 3 et 8 des Objectifs du développement durable (ODD) de l’Organisation des Nations unies (NU).
"La sécurité et santé au travail permet non seulement d’éviter toute altération de la santé des travailleurs, mais, d’améliorer les conditions de vie avec un travail sûr en s’adaptant aux progrès de la technologie et d’instaurer le bien être au travail", a poursuivi le président du comité scientifique, le chef du département de santé et sécurité au travail et environnement, à l’Université de Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), au Sénégal, Pr Mor Ndiaye.
Ouverts, ce 2 Octobre 2024, les travaux de ce premier Congrès de la Société gabonaise de santé au travail (SGST) qui s’achèvent, le 4 Octobre prochain, permettront, deux jours durant, aux différents experts, venus d’horizons divers du monde, de formuler des recommandations à l’endroit des autorités compétentes.
La SGST a pour missions essentielles, de favoriser les échanges et les bonnes pratiques entre ses membres et les autres structures homologues, de participer au développement du pays et de la sous région dans le domaine de l’hygiène, de la sécurité et santé au travail et de l’environnement.
Et le président du comité d’Organisation de la première édition du congrès de la SGST, Dr Laurent Makosso, de conclure :
"Ce retour aux fondamentaux se traduit chez les professionnels de la santé et sécurité au travail, pour restaurer l’homme au centre du travail. C’est pourquoi, le monde du travail espère voir des changements dans ce domaine".
Plusieurs pays tels que le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Congo Brazzaville, le Bénin, la France, la Guinée Conakry, le Mali et le Sénégal et bien d’autres. Il enregistre près de 200 participants. La SGST regroupe en son sein tout médecin détenteur d’un Certificat d’Etudes spécialisées (CES) ou d’un Diplôme d’Etudes Spécialisées (DES) en cours de formation spécialisée en santé au travail.
