Mike Jocktane et Gnembou Moutsona... en liberté provisoire
Cette mise en liberté provisoire intervient après la conférence de presse animée par les avocats des inculpés, mardi dernier à Libreville.
LIBREVILLE (Plusinfos)-Mike Steeve Jocktane, Thérence Gnembou Moutsona, les deux directeurs de campagne d’Albert Ondo Ossa lors de la campagne pour l’élection présidentielle, arrêté à la frontière avec la Guinée équatoriale le 5 septembre dernier, ainsi que leur compère Joël Kassoum Ndong Assoumou, tous de la plateforme de l’opposition « Alternance 2023 », ont été libérés, ce vendredi 13 octobre, de la prison centrale d’Oyem, où ils étaient en détention préventive.
« Ils ont mis en liberté provisoire aujourd’hui », a confié une source à Plusinfos.
Cette mise en liberté provisoire intervient après la conférence de presse animée par les avocats des inculpés, mardi dernier à Libreville. Conférence de presse au cours de laquelle, Me Micheline Bourdettes a indiqué que le juge instructeur devrait rendre son ordonnance soit de non-lieu total, innocence des inculpés et libération immédiate, soit de non-lieu partiel et/ou de renvoi. D’autant plus que la mission des trois personnalités en Guinée-Équatoriale et pour laquelle ils ont été arrêtés en septembre dernier, n’avait pas pour objectif de faire une insurrection ou une rébellion.
« Les inculpés, au moment de leur arrestation, étaient porteurs de courriers destinés à un certain nombre de hautes personnalités, notamment de la Guinée-Équatoriale, hôte d’une conférence de la CEEAC. En effet, après le coup d’Etat du 30 août 2023, une médiation au soutien de la reconnaissance de la victoire du Pr. Albert Ondo Ossa, candidat consensuel, était sollicitée pour rendre plus efficace et efficiente la période de la Transition, par la reconnaissance de la légitimité de cette victoire et par la prise en compte fondamentale et indispensable des acteurs d’Alternance 2023 dans le processus de Transition (…). Il ne s’agissait là ni plus ni moins que de rétablir l’ordre constitutionnel, encore appelé ordre républicain, lequel n’est pas à confondre avec insurrection, ou rébellion, ou révolte, ou putsch », a-t-elle déclaré.
En septembre dernier messieurs Mike Steeve Dave Jocktane, Thérence Gnembou Moutsona et Joël Kassoum Ndong Assoumou, qui se rendaient en Guinée Equatoriale, en passant par la province du Woleu-Ntem, ont été arrêtés à la frontière entre le Gabon et la Guinée-équatoriale. Notamment dans le premier poste de contrôle du village Mezeng.
Ramenés à Oyem, ils ont été placés en détention préventive, et inculpés des infractions d’association de malfaiteurs, de déclarations mensongères, d’allégations mensongères et de complicité d’allégations mensongères. Des infractions punies par les dispositions des articles 48, 93, 122 et 193 du Code pénal gabonais.