La CNR de Jean Ping s’engage dans le chronogramme de la transition
Dans une conjointe signée le 20 décembre à la Sablière dans le nord de Libreville, a officiellement intégré le processus de transition qui constitue désormais une véritable espérance pour le peuple gabonais.
LIBREVILLE(Plusinfos)-Les présidents des partis politiques regroupés au sein de la Coalition pour la nouvelle république (CNR), ont signés samedi 2, une nouvelle charte pour se « coller à la réalité politique de l’heure et de prendre part à la concertation nationale, à venir, mais dans un ordre rangé, tout en continuant le combat de la libération du Gabon aussi longtemps que nécessaire ».
Engagé cette fois dans la restauration du pays
La nouvelle mise en ordre rangé a été matérialisée par la signature de la Charte organisant désormais le fonctionnement de la CNR, engagée cette fois dans la restauration du pays, aux côtés du Comité pour la restauration des institution (CTRI). En clair, le Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ), le Parti souverainiste écologique (PSE), le Parti pour les 7 Merveilles du Peuple gabonais (7MP), l’Union pour la Liberté (UPL) et l’Union républicaine pour la démocratie et le progrès (URDP) ont décidé de s’organiser au sein de ce regroupement de partis politiques conformément aux dispositions légales en vigueur. « Les patriotes déterminés, qui animent ce mouvement depuis plus de 7 ans, continueront le combat de la libération et du changement aussi longtemps que nécessaire », a déclaré le porte-parole de la CNR.
Félicitant le peuple gabonais, entre autres, pour « la résistance pacifique et la diplomatie agissante qui ont conduit à l’ingouvernabilité totale du pays et affaibli le régime déchu, conduisant au coup d’État salutaire du 30 août 2023 des forces de défense et de sécurité », la CNR estime que « grâce à ces forces de défense et de sécurité, portées par le peuple gabonais, toutes les voies de l’espérance sont ouvertes ».
C’est donc en considération de cette ambition que la CNR s’investit dans le chronogramme de la Transition afin de participer pleinement à la restauration des institutions. En ce sens, a déclaré M. Moulengui Boukossou, « à l’unisson, les partis politiques membres de la CNR œuvrent pour la consolidation de cet acquis, sa pérennisation et sa réorganisation pour continuer de mériter la confiance que le peuple gabonais a placé en cette digne, vertueuse et courageuse instance, créée au temps fort de la répression sanguinaire post-électorale ».
Le peuple gabonais mérite sa libération
La CNR partage en effet l’enthousiasme et la fierté du peuple gabonais face à « l’action spartiate posée par le CTRI ». « Le peuple gabonais mérite sa libération. Car, en résistant de manière exemplaire au démon de la violence et de l’autodestruction, il a été, par son élévation d’esprit, le pèlerin de l’apaisement », a fait observer le porte-parole.
Dans ce contexte, « depuis plus de 7 ans, des compatriotes, pénétrés des valeurs de la République, ont mené une réflexion profonde sur tous les pans de la société gabonaise. Les propositions pertinentes ont été émises sur chaque secteur pour le redressement du Gabon. Ces acquis sont soumis, sont mis ou doivent être mis au service de la Transition ».
Vincent Moulengui Boukossou renchérit, disant que leur travail se poursuit en ce moment avec la réflexion sur les thématiques devant être abordées lors du Dialogue national qu’ils souhaitent inclusif et souverain. Ce, non sans rappeler qu’à sa sortie d’audience avec le président de la Transition, le général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, Jean Ping avait affirmé, avec force, son soutien à la Transition et a exprimé la volonté de la CNR de s’impliquer dans la gestion de celle-ci, en intégrant tous les organes de la Transition.
Si la CNR s’inscrit sur la voie désormais tracée par les militaires, c’est qu’elle dénonce le fait que « depuis plusieurs décennies, des amateurs cleptomanes se sont emparés, par effraction, des mannes du pouvoir de notre pays », et « sa descente aux enfers a atteint son paroxysme avec le dévoiement de toutes les institutions de la République et le dérèglement de tous les pans de la société gabonaise, conduisant le pays à une désolation innommable ». Toute chose ayant mis à rude épreuve les valeurs universelles de démocratie, de vérité, de droit, de justice, de travail, de probité morale et d’aide.