Importation de véhicules : le CTRI révise le décret d’Ali Bongo
Les voitures, minibus et camionnettes d’occasion importés de l’étranger facilitent et changent la vie des gens. Mais leur prix est élevé et ne cesse d’augmenter dans la capitale.
LIBREVILLE(Plusinfos)-Afin de permettre aux Gabonais moins nantis d’acquérir un véhicule, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), a modifié une mesure très contestée d’Ali Bongo qui interdisait l’importation des véhicules d’occasion âgés de 5, 6 ans et plus.
« Le décret N°00551/PR/MTL du 16 décembre 2016 relatif à l’importation des véhicules d’occasion en République gabonaise est modifié. A cet effet, l’âge limite d’importation des véhicules d’occasion par les personnes morales ou physiques de nationalité gabonaise sera désormais de 8 ans », précise le décret lu sur les antennes des médias d’Etat par le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
Au Gabon, depuis plusieurs années, il était difficile pour un Gabonais moyen d’acheter une voiture à moindre coût ou d’investir dans la vente des véhicules. une décision qui va certainement permettre à relancer la création d’emploi dans ce secteur pour les nationaux.
Appuyé contre son coffre ouvert, entouré de citrouilles fraîches, de patates douces et d’autres légumes, c’est Ulrich Mba souriant, âgé de 34 ans, qui accueille l’information avec joie.
« Je suis passé à une carrière d’homme d’affaires à ma retraite. J’utilise ma vielle petite voiture pour vendre des produits alimentaires. Je vais au village, j’achète de la nourriture, puis je viens ici et je vends. La mesure du CTRI va me permettre d’acheter une nouvelle voiture d’occasion", dit-il en faisant le tour du marché de Montbouët.
Mba n’est pas le seul. Dans tout le Gabon, surtout dans une grande partie des communes et départements, les voitures, minibus et camionnettes d’occasion importés de l’étranger changent la vie des gens. Mais leur prix est élevé et ne cesse d’augmenter dans la capitale.
Le CTRI explique que la mesure rentre dans le cadre de la lutte contre la vie chère et facilitera l’obtention d’un véhicule au plus grand nombre de gabonais.
L’Afrique et le Gabon sont la destination finale de quelque 40 % des véhicules légers d’occasion.