Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes
A cette occasion, l’ONG Reporters sans frontières (RSF) a annoncé avoir saisi la Cour pénale internationale (CPI) pour "des crimes de guerre commis contre les journalistes" dans les Territoires palestiniens et en Israël, dans un communiqué mercredi.
LIBREVILLE(Plusinfos)-Choisie en mémoire des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verdon, assassinés au Mali il y a dix ans, le 2 novembre 2013, la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, est célébrée au Gabon par l’UNESCO, en partenariat avec le Secrétariat général de l’Organisation des États américains (OEA), la Commission inter-américaine des droits de l’homme (CIDH) et son Bureau du Rapporteur spécial pour la liberté d’expression (RELE).
Ces organisations organisent un événement pour la circonstance les 2 et 3 novembre 2023, au siège de l’Organisation des États américains (OEA) à Washington D.C.
Pour cette édition 2023, l’événement de l’UNESCO et ses partenaires a pour objectif de renforcer les liens de collaboration entre les différents acteurs engagés pour la défense de la liberté d’expression et de coordonner une action commune à l’endroit des menaces auxquelles sont confrontés les journalistes.
Ce sera l’occasion d’assister à de nombreux panels et discussions réunissant des interlocuteurs de tous horizons, incluant d’anciens rapporteurs spéciaux, des chercheurs universitaires, des organisations de la société civile, des États, des agences des Nations unies et d’autres acteurs engagés en faveur de la sécurité des journalistes à travers le monde.
La journée commémorera, en outre, le 25e anniversaire de la création du poste de rapporteur spécial de l’OEA, et le 30e anniversaire de la procédure spéciale des Nations unies, deux bureaux spécialisés qui jouent un rôle essentiel dans la promotion et la sauvegarde de la liberté d’expression à l’échelle mondiale.
Par ailleurs, Reporters sans frontières porte plainte pour des crimes de guerre commis contre les journalistes à Gaza-auprès du bureau du procureur de la CPI, détaillant les cas de 9 des journalistes tués depuis le 7 octobre dernier.
C’est ce qui ressort d’un communiqué de l’organisation non gouvernementale basée en France, qui défend la liberté de la presse.
"Ces journalistes ont été victimes d’attaques qui constituent, pour le moins, des crimes de guerre", a fustigé RSF.
Et d’ajouter, "cette plainte de RSF auprès de la CPI concerne 8 journalistes palestiniens, tués dans des bombardements de zones civiles à Gaza par Israël, et un journaliste israélien, tué le 7 octobre alors qu’il couvrait l’attaque de son kibboutz par le Hamas", lit-on de même source.
Le communiqué a, également, mentionné "la destruction intentionnelle, totale ou partielle, des locaux de plus de 50 médias à Gaza".
D’après RSF, "au total, 34 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre à Gaza, dont au moins 12 ont trouvé la mort dans l’exercice de leur activité. 10 à Gaza, un en Israël et un au Liban".