RGPL2023 : certains agents cartographes compromettraient l’enquête(DG)
C’est ce qu’a laissé entendre le Directeur général de la statistique du recensement général de la population et des logements (RGPL2023), au cours d’un entretien accordé à notre rédaction.
LIBREVILLE(Plusinfos)-Pierre Claver Mfouba, le Directeur général de la statistique du recensement général de la population et des logements (RGPL2023), a laissé entendre, au cours d’un entretien accordé à notre rédaction ce 26 Octobre 2023 à Libreville, que certains agents cartographes grévistes, moins de 10% de l’effectif global de 700 personnes recrutées, « nuiraient » les efforts consentis pour la réussite de ce recensement général de la population et des logements (RGPL2023).
« L’approche utilisée par le personnel se réclamant du collectif des agents cartographes est plutôt, de nature, à compromettre les efforts consentis de ceux qui s’attèlent à la réussite de ce RGPL2023 comprenant le personnel sur le terrain", a-t-il déclaré.
Cet entretien fait suite au mouvement d’humeur observé par “certains” agents cartographes grévistes qui revendiquent leurs droits. Notamment : le respect du contrat de travail et les droits des travailleurs ; le paiement de deux mois de leurs salaires (septembre et Août 2023) et la délivrance exigée de leurs attestations de travail.
Recrutés sur la base d’un processus équitable de leurs résultats aux tests de sélection, le DG du RGPL2023 s’étonne de la “méconnaissance” du contrat par les agents qui, pourtant l’ont lus et approuvés avant de signer. Lequel contrat possède, de façon claire, toutes les modalités de paiement de leurs salaires.
S’il dit reconnaitre que lesdits contrats ont démarré le 10 Juillet dernier, le DG rappelle néanmoins que, ces retards sont à assujettir à la période des scrutins suivie de la prise de pouvoir des militaires. Les travaux sur le terrain étant aux arrêts, payer “normalement” les salaires, sans une préalable vérification aurait certainement entrainé d’autres soucis de caisse. Ils toucheront néanmoins leur second paiement un mois et demi après le début des opérations, précise-t-il.
Après quoi, la Directrice Générale de la Statistique (DGS) reprendra le 20 Septembre 2023, les contrats avec ses agents cartographes. S’insurgeant contre le comportement désinvolte de ces agents grévistes. S’en suivra ce mouvement d’humeur, à la « stupéfaction » des autorités dirigeantes. Laquelle direction n’avait guère reçu au préalable de ces grévistes, une quelconque correspondance faisant état de leurs revendications.
Pierre Claver Mfouba réfute « catégoriquement » que la direction générale de la statistique (DGS) “détient” les salaires de deux mois. Il indique que, les états de salaires sont établis par ladite direction qui les transmet au cabinet de la Banque mondiale procédant au paiement de ces ayant-droits. Et « ces grévistes n’ont pas respecté la voie hiérarchique qui aurait mieux les renseigner. Ignorant leurs droits, ils déposeront, ce 26 Octobre 2023, leur lettre de revendication au bureau du Directeur général de la statistique ».
« Pour ce qui est des revendications faites, à travers les réseaux sociaux, nous sommes au regret de constater que le collectif de ces agents cartographes, comme, il se définit, ne s’est jamais rapproché de l’équipe d’encadrement du RGPL. A ce jour, ces membres sont inconnus », a poursuivi le Directeur général de la statistique (DGS), M. Mfouba.
Le bureau central de recensement (BCR) et le personnel de collecte se réuniront, le 22 Septembre dernier, pour fixer la date de la reprise des activités de cartographie sur le terrain, au 25 Octobre 2023, coincidant ainsi avec la fin des travaux de la commune de Libreville. Ce qui conditionnera son paiement par la restitution du matériel de terrain remis au début de la collecte et de la mise à leur disposition des cartes analogues dûment remplies des informations provenant de ladite collecte consécutivement à la délivrance de leurs différentes attestations de travail. Celle-ci se fera également à la fin de la cessation de travail de cette activité après la commune de Libreville qui a pris deux mois et demi.
« Cette lutte demeure une voix collective qui en profitera à tout le monde en exigeant nos revendications légitimes visant le paiement de nos salaires des mois de Septembre et d’Octobre 2023 », a conclu le porte parole du collectif des agents cartographes et pour des gabonais économiquement faibles (GEF), Elisé Essengui Mengue.
Le bureau central de recensement (BCR) a apprécié fortement ces efforts consentis du personnel important sur le terrain qui ont permis de préserver les chances d’organiser le dénombrement de la population, dans un délai raisonnable permettant ainsi aux autorités de la transition, de disposer des données démographiques récentes couvrant l’ensemble du territoire national. La DGS entend, dans les tout prochains mois, déployer ces agents cartographes et des GEF dans les autres province du pays. Ces travaux auront une durée de deux mois.
La DGS emploie près de 700 personnes pour l’opérationnalisation de cette activité de cartographie et des gabonais économiquement faibles (GEF). La SNDS est un document de référence, en matière de production et de diffusion des statistiques, pour orienter l’action gouvernementale et les politiques de développement du Gabon. Elle participe, à cet effet, au suivi et évaluation de ces politiques dans la production des indicateurs socio-économiques du pays. En les recevant dans l’après midi, la DGS et les agents cartographes grévistes se sont séparés dans la satisfaction totale en levant ce mouvement d’humeur.