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Charles M’ba et Mays Mouissi auditionnés ce lundi devant la CNLCEI

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Cette audition s’inscrit dans un contexte de lutte accrue contre la corruption au sein des institutions publiques. Les allégations portées contre ces deux responsables gouvernementaux soulèvent des questions importantes sur l’intégrité des processus de passation de marchés publics et sur la transparence des transactions impliquant des entreprises étrangères.

LIBREVILLE(Plusinfos)-L’ancien ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, ainsi que son homologue en charge des Comptes publics et de la Dette, Charles Mba, sont entendus ce lundi 20 janvier par la Commission Nationale de Lutte contre la Corruption et l’Enrichissement Illicite (CNLCEI). Ils font l’objet d’accusations graves concernant la réception de pots-de-vin ou de rétro-commissions, en lien avec la conclusion d’un contrat de fourniture d’électricité avec la société turque Karpowership.

Des sources concordantes révèlent un audit diligenté par le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui aurait démontré l’existence de plusieurs contrats non conformes dont le plus emblématique est celui paraphé avec l’entreprise turque Karpowership, spécialisée dans la vente et la location des centrales électriques flottantes, à hauteur de 12 à 13 milliards de F CFA par mois. « L’ex-directeur général de la SEEG aurait affirmé avoir agi sous la pression de trois membres du Gouvernement de Transition, à savoir Jeannot Kalima, alors ministre de l’Energie, Mays Mouissi, ministre de l’Economie au moment des faits, et Charles Mba, actuel ministre des Comptes publics », indiquent ces sources.

Cette audition s’inscrit dans un contexte de lutte accrue contre la corruption au sein des institutions publiques. Les allégations portées contre ces deux responsables gouvernementaux soulèvent des questions importantes sur l’intégrité des processus de passation de marchés publics et sur la transparence des transactions impliquant des entreprises étrangères. La CNLCEI a pour mission de faire la lumière sur ces accusations et de déterminer si des actes répréhensibles ont été commis.

La procédure d’audition de ces membres du Gouvernement est conforme aux dispositions de l’article 38 de la loi n° 042/2020 du 22 mars 2021 modifiant certaines dispositions de la loi n° 033/2003 du 07 mars 2003 de la CNLCEI. Cette institution aurait saisi le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville pour l’informer de l’ouverture « des procédures contre les personnes citées ci-dessus pour suspicion de détournements de deniers publics, de corruption, d’enrichissement illicite et de conflits d’intérêts ».

Il y a plusieurs mois, le journal Croissance Environnement a mis en lumière la signature de l’accord de fourniture d’électricité entre l’État gabonais et la société turque Karpowership. Le journal exprimait des préoccupations quant à la transparence de cette transaction, indiquant que certaines autorités auraient agi de manière à tromper le Gabon dans le cadre de cet engagement.

Les allégations soulevées par le journal portent sur des irrégularités potentielles dans le processus de négociation et d’attribution du contrat. Selon Croissance Environnement, "des éléments laissent penser que les intérêts du pays n’ont pas été pleinement pris en compte, ce qui pourrait avoir des répercussions significatives sur la gestion des ressources énergétiques du Gabon". Cette situation soulève des questions sur la gouvernance et l’intégrité des décisions prises par les responsables politiques.

En conséquence, cette affaire suscite un débat public sur la nécessité d’une plus grande transparence et d’une meilleure régulation des contrats de ce type.

"Les citoyens gabonais, ainsi que les acteurs de la société civile, appellent à une enquête approfondie pour déterminer les circonstances entourant cet accord et pour garantir que de telles situations ne se reproduisent pas à l’avenir. La confiance du public dans les institutions est essentielle pour le développement durable du pays", s’insurge Nicaise Moulombi, 2ème vice-président du conseil économique, social et environnemental.

La Commission ne s’arrête pas là. Ali Akbar Onanga Y’Obégué, ancien ministre de la Fonction publique, ancien Secrétaire général du Gouvernement, est lui aussi convoqué devant le Gendarme de la Bonne gouvernance pour des faits qui n’ont, pour l’heure, pas été précisés.

La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle pourrait avoir des répercussions sur la confiance du public envers les institutions gouvernementales et sur l’image du pays à l’international. Les résultats de cette audition pourraient également influencer les futures politiques de gouvernance et de contrôle des finances publiques, en mettant en évidence la nécessité d’une réforme pour prévenir de tels abus. Les citoyens attendent des réponses claires et des mesures concrètes pour garantir la responsabilité et l’éthique au sein de l’administration publique.

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